Qu'il s'agisse d'un chantier de construction ou de rénovation, les conditions de travail sont en général très risquées. Les travaux en hauteur, l'utilisation d'électricité ou encore la manutention de matériaux lourds sont susceptibles de provoquer de graves accidents, voire mortels. De ce fait, il est fortement recommandé de le baliser pour garantir un niveau de sécurité optimal, aussi bien pour les travailleurs et les visiteurs que pour les passants.
Les règles élémentaires pour une signalisation efficace
Pour sécuriser un chantier de travaux, il est indispensable de respecter les principes de signalisation en fonction des différentes situations. Autrement dit, il faut prendre en compte les règles élémentaires en matière de balisage de sécurité. Son rôle premier est d'informer, de guider et d'avertir. La signalisation temporaire mise en place doit ainsi inciter les travailleurs, les visiteurs et les passants à changer de comportement face à une situation exceptionnelle. Il est essentiel qu'elle ne soit pas en contradiction avec la signalisation permanente.
Dans cette optique, il faut d'abord que les balises de chantier temporaires soient cohérentes et ne fournissent pas d'indications contraires aux panneaux de signalisation permanente. Elles doivent aussi être en adéquation avec la nature du chantier et les circonstances. De plus, il est crucial qu'elles soient crédibles par rapport à la situation annoncée. Cela implique une évolution logique dans le temps et dans l'espace. Puis, les balises de signalisation temporaire doivent être bien lisibles. Leur nombre et leur emplacement ne sont pas choisis au hasard.
Le balisage d'un chantier du bâtiment selon les situations
Le bâtiment figure parmi les secteurs les plus exposés en termes de risques. Au-delà de la sécurisation par l'utilisation d'EPI ou équipements de protection individuelle, baliser les zones de chantier fait partie intégrante du plan de prévention. Selon les situations de travaux, les besoins en matériels de balisage de chantier peuvent varier. Les panneaux de signalisation sont en tête de liste. De couleurs rouge et jaune et de formes diverses, ils servent à donner des informations temporaires : déviation temporaire (KD), danger temporaire (AK), etc.
Pour délimiter les zones à éviter, les plots et les cônes de signalisation sont les matériels de balisage à mettre en place. De couleurs rouge et blanche, les plots indiquent les obstacles et les dangers. En revanche, les cônes, de couleurs orange et blanche avec des bandes réfléchissantes, permettent de matérialiser les voies de déviation. Si plusieurs zones de travaux sont à cloisonner, les rubans et les chaînes de signalisation sont préconisés. Enfin, la signalisation lumineuse est d'une importance capitale, surtout la nuit.
La signalisation temporaire sur des chantiers routiers mobiles
Le balisage de sécurité sur un chantier du bâtiment diffère de celui sur un chantier routier mobile. En effet, les travaux se déplacent en continu ou progressent une fois par demi-journée. Dans le cas de personnel non exposé et d'une vitesse de progression lente, un panneau de signalisation AK5 pour travaux temporaires est installé 100 à 500 m avant le début du chantier. Quant aux engins et aux véhicules, ils doivent être équipés de bandes de signalisation, de feux spéciaux et de triflash de toit.
En revanche, si l'allure est rapide, un véhicule de signalisation suit les engins de chantier à une distance de 100 à 300 m. Il est impératif qu'ils soient conformes à la règlementation. Dans le cas de personnel exposé, sans alternance de la circulation, un véhicule de signalisation est placé en amont du chantier, et éventuellement, un autre en aval des zones de travaux. En revanche, si la circulation est alternée, un balisage plus complexe est nécessaire : limitation de vitesse, signalisation de travaux temporaires, etc. Il est important de noter que pour instaurer un marquage provisoire sur un chantier modifiant la signalisation permanente en place, il faut l'obtention d'un arrêté préalable. Pour en savoir plus, rendez-vous sur virages.com.
La signalisation temporaire sur des chantiers routiers fixes
Les besoins de signalisation sont différents selon que le chantier roulier est mobile ou fixe. Dans le second cas, il faut encore faire la distinction entre un chantier sur accotement et un chantier avec empiètement sur chaussée. Pour un chantier sur accotement, la signalisation à mettre en place est constituée d'un panneau AK5 de signalisation de travaux temporaires, de panneaux K2 pour début et fin de chantier, et des piquets de chantier. Le nombre de ces derniers est déterminé suivant la longueur du chantier.
Pour des travaux avec empiètement sur voie, le balisage de chantier comprend des panneaux de signalisation supplémentaires. Il faut mettre en place en amont des panneaux de chaussée rétrécie, d'interdiction de dépasser, de limitation de vitesse et de fin d'interdiction. Les distances à observer ne sont pas identiques selon que le chantier est en agglomération ou hors agglomération. Enfin, en présence d'une déviation, la signalisation comprend les indications à la conduite, les indications cyclables, les jalonnements piétonniers et les directions.