Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 90 % des accidents routiers sont causés par des facteurs humains. Représentant 28 % de ces derniers, la prise d’alcool et la consommation de drogues constituent la première cause de ceux-ci. Afin de garantir la sécurité routière, les forces de l’ordre utilisent des tests de dépistage pour savoir si un conducteur consomme de la drogue et/ou de l’alcool.

Le test de dépistage salivaire

Le test de dépistage salivaire est la méthode la plus utilisée pour détecter la consommation de drogue. Sachez que ce type de test peut être directement utilisé par les forces de l’ordre. Cette méthode de dépistage se base sur le procédé immunochromatographique. Ce qui fait que les résultats obtenus se présentent sous une forme de codes couleurs ou sous forme de valeurs numériques. Pour faire ce test, il faut avoir un boîtier spécifique (test de type cassette ou boîtier intégré) avec une bande ouatée qui sert à recevoir la salive à prélever. Les résultats seront offerts cinq minutes après sa réalisation. À titre d’illustration, le résultat montre un chiffre au-dessus de 15 milligrammes par nanolitre de salive si le conducteur prend du cannabis. C’est le principe du test salivaire par tétrahydrocannabinol ou THC. Le conducteur soumis au test peut solliciter un second test et effectuer un nouveau dépistage. Si tel est le cas, le second test à réaliser se fera à partir d’un prélèvement sanguin. Pour plus d'informations, allez sur le site drogues-dependances.fr.

Le test de dépistage sanguin et urinaire

Pour détecter si un conducteur consomme de la drogue, il est possible de lui faire passer un test de dépistage sanguin. Il s'agit d'un prélèvement de sang et l’analyse de celui-ci. Ce type de test est largement utilisé lors des accidents mortels et/ou corporels. Il est même exigé par le Code de la route. La mise en œuvre de cette analyse doit se faire dans un laboratoire. À cet effet, le test permet d'identifier si le conducteur suit des traitements médicaux, surtout s’il présente des effets de la prise de drogue. Il existe également une autre méthode qui consiste à prélever et à analyser l'urine de la personne soupçonnée. Tout comme les deux autres tests par prélèvement, cette méthode permet aussi d’identifier les traces de drogue(s) dans les urines. Mais, contrairement au test sanguin, il peut être réalisé grâce à des bandelettes trempées dans l'échantillon d'urine du conducteur soumis à l’analyse. D’autres dispositifs électroniques sont aussi disponibles pour ce test. Dans tous les cas, les tests de prélèvements sanguins et urinaires doivent toujours être faits par un médecin. Et les analyses doivent toujours se faire dans un lieu adapté (particulièrement un laboratoire), conformément aux procédures exigées par le protocole médical et les dispositions juridiques. C’est pour cette raison que ces types de tests ne sont pas très mobilisés, sauf dans des cas plus délicats.

Système de dépistage de consommation d’alcool

Il existe une multitude de méthodes de dépistage de la consommation d’alcool. D’abord, il y a la méthode par éthylotest électronique. En effet, ce test permet de donner un taux compris entre 0,1 et 0,25. Ensuite, il y a le test à base d’éthylotest chimique. Avec ceci, le conducteur doit souffler dans un ballon et le résultat sera affiché. Le test est positif si le chiffre indiqué est au-dessus du seuil de positivité. Par contre, il sera négatif dans le cas contraire. Enfin, il y a le test par éthylomètre qui possède un résultat plus précis. Lorsque le résultat donné par cette méthode atteint le seuil de 0,8 gramme par litre, dans ce cas, la personne testée est soupçonnée de délit relatif à un excès de consommation d’alcool ou sous l' d'une drogue. Toutefois, l’individu soumis au test peut contester le résultat et demander un second test. C’est le résultat du deuxième test qui sera retenu si le second taux est inférieur au résultat affiché par le premier test.

Quelques cas particuliers

Il se peut que les tests de dépistages effectués donnent du faux positif ou du faux négatif. En fait, il s’agit d’un faux positif si le résultat du test est positif alors que le conducteur n’a pas pris des stupéfiants drogués ou des substances alcoolisées. Il est aussi possible que le résultat du test soit négatif, alors que le conducteur analysé présente les effets de la consommation de drogues ou d’alcool (hallucination, gueule de bois, etc.). Dans ce cas, il s’agit d’un faux négatif. Le recours à un second test est ainsi possible suivant la contestation des parties prenantes. Un conducteur qui souhaite réaliser un contre-test doit alors faire sa demande dans les cinq jours qui suivent l’avis des résultats du premier test. Une contre-expertise sera effectuée à cet effet, et doit se faire dans un autre centre d’analyse. De même, il se peut qu’un conducteur prenne des stupéfiants en guise de traitement médical. Si tel est le cas, il doit impérativement présenter une prescription médicale attestée par un médecin.