Le processus de création d’entreprise s’avère souvent long et énergivore. L’aspect financier est notamment la partie plus cruciale. En effet, trouver le financement de son projet peut être compliqué au début, avec la recherche des locaux qui doivent être dans des endroits stratégiques. Il faut d’autant plus penser à payer les impôts et diverses charges afférentes à votre activité. De ce fait, plusieurs subventions, appuis financiers et dispositifs d’accompagnement ont été déployés en France pour faciliter les démarches de la constitution de société. Le cumul de ses aides est possible, mais pas automatique. Pour pouvoir en bénéficier, certaines conditions doivent être remplies en fonction du bailleur. Zoom sur les principales aides proposées par le Gouvernement français aux visionnaires voulant se lancer dans un projet de création d’entreprise.  

ACRE : exonérations sociales et appui fiscal

Dans le cadre du soutien du projet de développement de la pme, l’ACRE propose une aide aux jeunes de 18 à 25 ans et aux demandeurs d’emploi voulant créer leurs entreprises. Les personnes éligibles à ce dispositif peuvent bénéficier, sur la première année d’activité, d’une exonération partielle de leurs charges sociales.

Pour y prétendre, une demande d’ACRE comprenant un formulaire ACRE, une copie de la déclaration de création d’entreprise et un justificatif de l’appartenance à une catégorie bénéficiaire de l’ACRE doit être déposée auprès d’un CFE compétent. Cela doit se faire dans les 45 jours suivants la création de la société.

Si vous avez un projet innovant qui nécessite d’engager des dépenses en Recherches et Développement, le statut JEI ou Jeune Entreprise Innovante est l’option à choisir. Avec une demande de rescrit JEI aux impôts, vous pouvez obtenir ledit statut, être exonéré des charges sociales ou jouir d’allègements fiscaux si vous êtes éligible.

Les jeunes PME/TPE et même les grandes entreprises investissant dans les activités innovantes peuvent également bénéficier du CIR ou Crédit d’Impôt Recherche. Ce dernier offre une réduction d’impôts pour les projets de recherche expérimentale ou fondamentale. Pour plus d’infos, visitez le site www.pme-developpement.fr.

Pôle Emploi : pour les chômeurs

Hormis l’ACRE, d’autres dispositifs sont disponibles pour les demandeurs d’emploi souhaitant créer leur start-up. D’abord, vous pouvez demander à Pôle Emploi le maintien des allocations chômage. En effet, étant dirigeant d’entreprise, votre rémunération peut être faible, voire nulle, au tout début. Avec l’allocation de retour à l’emploi ou ARE, votre reprise d’activité en milieu entrepreneurial peut être grandement facilitée.

Au cas où vous ne touchiez plus d’ARE, mais un RSA (Revenu de Solidarité Active) en tant que prime d’activité, le maintien de ce dernier est possible en remplissant certaines conditions. Ensuite, il vous est aussi envisageable d’obtenir une ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) à condition de bénéficier déjà de l’ACRE. Ce soutien offre 45 % des allocations chômage restant à percevoir lors du lancement de votre projet de création d entreprise.

Enfin, pensez au congé pour création d’entreprise afin de pouvoir suspendre votre contrat de travail durant un an renouvelable au profit de votre projet entrepreneurial. En cas d’échec de votre projet, vous pouvez retrouver sereinement votre travail ou, du moins, un emploi similaire dans la même entreprise. Deux ans d’ancienneté sont requis pour jouir de ce droit. Le contrat de sécurisation professionnelle peut également vous aider à faire décoller votre business suite à un licenciement pour motif économique.

Organismes conventionnés par l’État : les principales aides financières

Le NACRE ou Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise est une aide dispensée par une entité conventionnée par l’État. Très prisé par les entrepreneurs éligibles, ce dispositif offre un appui au montage de votre projet, un prêt à taux zéro comme aide au financement ainsi qu’un accompagnement au développement de votre entreprise. Ce dernier peut être sollicité durant les trois années qui suivent le lancement du projet.

Pour les femmes, des aides particulières en milieu entrepreneurial sont également envisageables. Il peut s’agir de soutien financier ou d’accompagnement. Aussi, peuvent-elles décrocher des prêts à la création d entreprise avec des garanties avantageuses pouvant considérablement améliorer le financement. Ce qui constitue un précieux coup de pouce favorisant la parité dans l’entrepreneuriat et la réduction des inégalités hommes-femmes.   

BPI et autres subventions : les moyens de financement privilégiés

Souvent simple porteur de projet, vous ne disposez pas forcément de l’intégralité du montant nécessaire au lancement de votre activité. Heureusement, de nombreuses alternatives sont à votre disposition pour le financement. Parmi les plus connues, l’aide octroyée par la Banque Publique d’investissement peut être sollicitée. Dans certaines conditions, vous pouvez bénéficier de garanties profitables ou de prêts à taux préférentiel comme un prêt numérique, prêt restauration ou prêt innovation.

Vous avez aussi la possibilité de faire appel à une subvention à la création d’entreprises telle que la prime d’aménagement du territoire promouvant la création et le développement d’entreprises au niveau des zones priorisées par l’aménagement du territoire.