Au même titre que le commerce de marchandise, le placement d’individus a toujours été une activité économique lucrative. Si les institutions privées ont vu dans ce marché, un moyen pour gagner plus, l’État lui en profite pour mettre en place sa lutte contre le chômage. Comment le privé peut-il être alors une alternative dans cette cause commune ? La coopération État-privé Depuis quelques années, l’État se veut être plus ouvert ; une ouverture qui sera marquée par la fameuse formule PPP (ou partenariat public privé) en vue d’une meilleure gestion du budget, mais également du partage des responsabilités. L’État a donc vu dans ces institutions de placement de personnel un appui majeur pour atteindre son objectif : celui de rapprocher autant que possible l’offre et la demande d‘emploi. Rappelons-le que Pole Emploi est l’organisation par laquelle l’État met en œuvre sa politique de lutte contre le chômage en misant principalement sur le listing, l’accompagnement, le versement des allocations des demandeurs d’emploi et la prospection du marché d’emploi ainsi que l’aide aux entreprises dans leurs recrutements. Or, tous ses points ne font qu’alourdir ses fonctions, ce qui le pousse bien sûr à se tourner vers le privé. Le placement, façon privée La lenteur et bien trop souvent l’inefficacité du service public par rapport aux privés ne sont plus à présenter. Ces derniers plus souples et plus motivés peuvent être d’une grande aide. Véritable conseil en personnel, les agences de placement privées ont inondé le marché depuis sa libéralisation. Leur mode action est à peu près les mêmes : trouver le candidat idéal pour l’entreprise avec qui elle est en sous-traitance et accompagner des demandeurs d’emploi dans leur quête. Les demandeurs d’emploi ne sont pas sensés payer les agences d’après la loi. En contrepartie de leurs prestations, les agences perçoivent un petit pourcentage sur les premiers salaires ou un remboursement des frais émanant des entreprises. Il y va de soi que la concurrence est très rude dans ce domaine. Seul le recours à la spécialisation permet à ces établissements de ne pas déposer le bilan.
Lé privé, un allié plus qu’utile Si l’État à opter pour la sous-traitance au profit des agences privées, c’est que ces derniers se distinguent plus dans leur métier. Et il faut dire que Pole Emploi a su retenir les plus performants et les mieux équipés. Pour information, les agences de placement privées sont souvent rémunérées aux résultats tout en donnant le ton sur le renforcement du suivi des chômeurs. De plus, les expériences des privés dans l’assistance approchée peuvent servir de soupape pour encourager les demandeurs d’emploi. Pour conclure, un petit coup de pouce n’a jamais fait mal à personne, que ce soit de la part de l’État, d’une privée ou la coopération des deux.